lundi 26 novembre 2007

Mercredi 05/09/2007

Je me réveille à 8 h, sens que le train a stoppé, je me souviens qu’il y a un arrêt, quand j’arrive pour descendre, le train repart! petit déj puis excursion au bar où j’écris tranquillement mon journal. Déjeuner à bord, Patrice est venu me récupérer puis nous arrivons à Omsk, arrêt court et sans intérêt ; il n’y a plus de babouchkas.

Nos collègues de train ont 24 et 25 ans respectivement, le Danois fait un voyage de 7 mois qui ne le fera rentrer qu’en février ; Puis nous remontons directement dans un wagon sur injonction d’une provodnista et ne rejoignons le nôtre que plus tard…Hier soir, un groupe de français est monté à bord, nous ne sommes plus les seuls. A côté de nous, des Italiens charmants : une dame voyage avec son fils, il a l’air de sacrément s’ennuyer…

J’ai ouvert les fenêtres du couloir, ça nous fait un peu d’air, ouf ! Hier, notre Provodnitsa était passée les fermer en criant très fort… Aujourd’hui, elle a l’air plus calme, Patrice dit qu’il a remarqué le long des voies ferrées des prostituées en talons aiguilles avec des verres de bière ! moi je n’ai vu qu’un groupe de poseurs de voie à la pause…avec des cantinières ! Comprenne qui pourra ! Le paysage de ce matin est différent, les maisons ont changé de forme, elles ont un toit plus pointu, ça a l’air moins pauvre..


En fait, en train, on prend le temps de regarder. Régulièrement les dames passent nous proposer des marchandises : bières, laines pour le lac Baïkal. Apparemment, nous avons été repérés comme clients sérieux depuis la beuverie d’hier soir avec les Russes…


Au bar, la Provodnitsa m’a laissée écrire tranquillement, elle voyait que j’étais occupée et n’est rien venue me proposer… !

Par la fenêtre, quelques chevaux, puis maintenant des vaches. Le paysage a changé, il y a plus de cultures et aussi quelques cimetières, moins de forêts, par contre de l’eau, des marécages.


Je comprends un peu le russe mais ai du mal à le parler et en réalité, le guide de conversation n’aide pas vraiment, un bon dictionnaire ferait mieux l’affaire. Les couleurs des arbres sont celles de l’été : vert.


Nous commençons une partie d’échecs, on a tout le temps nécessaire dans ce train…

Un arrêt nouveau, nous descendons prendre des glaces (il y avait les mêmes au Goum à Moscou mais à 17 roubles…). Patrice a décidé que c’est lui qui paye car il a remarqué que c’est comme ça que font les Russes. Auparavant, à l’arrêt de midi, je suis allée à l’avant du train et au moment de remonter, nous n’étions pas en face de notre wagon avec Franz et Jesper. Il nous a fallu quelque temps avant de pouvoir regagner le nôtre...


Nouvel arrêt et nous achetons à une babouchka des crêpes, des baies oranges et des petites pommes. Puis notre ami Max arrive et c’est de début des festivités, on commence par le ricard, assaisonné d’un peu de bière. Franz, qui a la tête dans le cul à cause du rhume monstrueux que lui a refilé Jasper, carbure au thé puis goutte un peu de ricard. L’apéritif est vraiment sympa, une nouvelle halte à Novosibirsk nous permet d’acheter de la bière, puis Jasper sort la vodka et là nous devenons vraiment très gais ! la provodnista vient nous engueuler !

Nous continuons à boire et raconter des bêtises porte fermée. Nous apprenons que les suédoises ne veulent pas nous rejoindre car elles ont vu Max torse nu hier soir, à mon sens, argument fallacieux !

Arrive un Hollandais, allumé, que j’ai croisé à la plateforme fumeur du wagon d’à côté, nous finissons la vodka et au lit.