dimanche 4 novembre 2007

Mercredi 26/09/2007

Debout à 8 heures, mais comme il pleut, nous traînons, j’essaie en vain d’expliquer à la jeune fille que nous souhaitons connaître l’heure du check out. Elle entre et sort deux fois et nous finissons par nous entendre : 12 heures ! Nous décidons d’aller voir la maison du gouverneur allemand, construite au début du siècle, prenons un bus n° 25 à l’envers et sur les indications du chauffeur repartons avec le 225… Un charmant monsieur à qui je montre le nom du parc où nous allons, nous indique en anglais à quel arrêt descendre. Evidemment, nous nous trompons, descendons un arrêt plus tôt, je cherche le chemin et nous retrouvons sans peine, l’indication du parc sur une petite pancarte. Cette demeure allemande est vaste, vraiment meublée à la bavaroise et l’on voit au mûr des photos de la famille de l’époque. D’autres personnages illustres ont séjourné dont Mao.


Nous choppons un taxi et partons pour le temple de la secte Tiantai. Pour une fois, nous visitons un temple sans foule ! Il y a des moines en robe brune et nous apercevons le début d’une cérémonie bouddhiste présidée par un bonze à chapeau jaune. Les participants ont revêtu de longues robes brunes et marchent à l’intérieur du temple en psalmodiant… beaucoup d’encens et de tranquillité. Nous sortons à l’heure du déjeuner, il y beaucoup de mendiants à la sortie de ce temple ce qui je l’avoue, me dérange.

Nous partons vers la mer et nous arrêtons dans un restaurant, où nous mangeons de délicieuses aubergines caramélisées et des crevettes. Puis à la plage n° 3. L’eau est beaucoup plus claire que la veille et nous passons l’après midi dans l’eau. Elle est à 27 degrés comme à la piscine. Nous formons indéniablement une attraction, les Chinois s’approchent, nous regardent, un monsieur d’une soixantaine d’années vient taper la discute. Il m’avait déjà branchée dans la mer, il dit qu’il appris le russe mais qu’il n’y est jamais allé car il est pauvre. Il connaît Romain Roland et nos différents présidents de la république. Il m’explique que mon nom chinois est celui d’une concubine de l’époque des Royaumes Combattants. Toujours la même question : suis-je là pour le boulot ? Dans l’eau, j’ai aussi discuté avec une jeune fille qui nage avec sa mère. Elle parle anglais et croit que nous sommes russes. Un autre jeune homme avec une bouée qui me dit qu’il ne sait pas nager. Il y a vraiment une spontanéité agréable chez ces gens. Les couples de mariés en basket sont toujours là … c’est amusant ce mélange d’élégance et de n’importe quoi. Notre après midi touche à sa fin et il nous faut regagner la gare. Nous nos apprêtons à prendre le 25 quand la jeune fille accompagnée de sa mère arrive ; parle avec nous. Elle a fait un voyage en Europe et est passée à Paris ; son visage est joli mais un peu balafrée, elle nous dit qu’ils nagent jusqu’en novembre à Qingdao ! Et nous informe, chose importante, que la gare ayant changé, il nous faut prendre un taxi et dans l’autre sens…

Nous arrivons à la gare, prenons notre train rapide, sorte de petit TGV qui va à 200 à l’heure. Il y a à bord, une sorte de steward, qui nous jette des bouteilles d’eau et des fuyan qui passent avec des chariots de petite bouffe payante ; les Chinois téléphonent sans cesse, les fauteuils sont bas, ce qui nous donne mal aux jambes. En fait, l’arrivée est à 23 h 15 à Pékin, je me suis gourée d’une heure… Nous trouvons un taxi sans encombre et gagnons tranquillement notre hôtel bien que le taxi se soit un peu perdu.

C’est drôle parce qu’à bord de ce train et dans cette gare, nous étions vraiment les deux seuls blancs. C’est vrai que finalement, ce mode de locomotion est bien pratique car il nous met de centre ville à centre ville. Le prix des trains rapides est légèrement plus cher que les couchettes dures. Ce week-end à Qingdao aura été vraiment reposant et agréable et nous aurons ainsi découvert la mer jaune avec ses filets anti-requins !