Nous décidons d’aller déjeuner et ensuite marché de la soie. Nous nous arrêtons au restaurant à raviolis et mal nous en prend, prenons des légumes du Sichuan, horriblement pimentés. Nous les laissons de côté et commandons davantage de raviolis. Notre palais d’occidentaux nous ne permet guère d’absorber toutes ces nourritures. Puis en avant dans le temple de la consommation, bourré de cars de touristes. Patrice se pose en champion de la négociation, achète ses fausses Ralph lauren puis nous trouvons une jolie veste à manches courtes et décidons que c’est lui qui négocie en anglais et que je ne parle pas chinois, ça marche très bien…
Nous repassons à l’étage de la soie, j’essaie un pantalon noir mais qui n’est pas très seyant… en fait, il n’ y a pas de forme originale, toutes les vestes se ressemblent et les habits aussi. Il faudrait se faire faire des vêtements sur mesure mais nous n’avons pas le temps. Je me dis que je le ferai la prochaine fois. Arrivée à l’étage des faux, on s’arrête devant des t-shirts dolce-cabana, là la négo est vraiment difficile et la vendeuse se fâche, nous partons et sommes rattrapés par une autre avec laquelle Patrice négocie pied à pied, je manque lui faire perdre la face à 100 yuans mais bon ils arrivent dessus et lui me dit qu’on aurait pu descendre à 50. En réalité, je me demande toujours jusqu’où on peut aller et ne suis pas très douée pour le marchandage. Nos emplettes sont finies, nous sortons et allons dans un magasin de thé déguster du puer ou thé aux oreilles, médicinal, de chine du sud. On boit le thé à la manière traditionnelle c'est-à-dire dans de tous petits bols. Plus tard, je vais faire un tour dans un magasin de fringues sur Donximen, les vestes sont à 700 yuans, des dames font des essayages et les prix ont l’air fixe ; comment aller expliquer la différence avec le marché de la soie ? Bizarre, bizarre…
Je rentre aussi dans une pâtisserie pour trouver des gâteaux de lune mais que nenni, il n’y a que des imitations douteuses de gâteaux occidentaux. Tant pis, nous n’en mangerons pas.
Nous faisons les sacs à l’hôtel, commandons le taxi pour le lendemain et filons à vélo au théâtre. Nous y retrouvons Romain, en retard, la salle est pleine et assistons à un opéra entier : Chun Wang jui, femme de la campagne vendue par son mari à un vieux mandarin puis chassée par la femme de celui-ci. La chanteuse danse et chante vraiment bien, Romain traduit les sous-titres à Patrice, c’est parfait !