samedi 24 novembre 2007

Vendredi 07/09/2007

Nous voilà partis à pied pour un tour de ville. C’est plutôt déglingué, avec un mélange de bâtiments de l’époque tsariste en pierre, des vieilles maisons en bois qui s’écroulent, des bâtiments soviétiques. On sent une atmosphère de province, décontractée. Notre guide nous balade dans deux églises, se signe abondamment, à l’envers et par trois fois. Nous arrivons dans une sorte de centre commercial, les rues sont en mauvais état mais il est vrai que pendant 6 mois, il fait moins 30.

Nous déjeunons dans un resto branché, de spécialités : borch, ravioli avec châpeaux, et pirojkis, varenie farçis à la cerise, c’est hyper lourd et calorique, bref typiquement russe…. Notre guide a 21 ans, sort juste de l’université des langues d’Irkoutsk, toue sa famille est d’ici, ils ne bougent pas et sont contents…

Il y a pas mal de clochards, on nous dit que ce sont des petits caucasiens, fréquemment souffre douleurs des russes nationalistes. La ville était encore aux mains de la mafia il y a 10 ans ; après l’arrivée au pouvoir de Poutine, le gouverneur s’est sauvé en avion avec toute sa famille. Aujourd’hui, il coule des jours paisibles en Australie…

Il y a 500 000 habitants et 30 000 étudiants. Pour entrer à la fac, il existe un examen difficile et ensuite les études sont gratuites. Il y a aussi une université pour étrangers, pleine de Chinois. Une fac pour gosses de riche avec des belles bagnoles devant. Nous voyons un mariage orthodoxe, dont la simple cérémonie a coûté 55 OOO roubles. Notre guide nous dit que ces jeunes sont sûrement des enfants de truands…

Il y a un énorme trafic avec la Chine, de bois (illégal), de voitures…

Beaucoup de voitures ont le volant à droite car ce sont des voitures japonaises mais on roule à gauche, dans un joyeux foutoir. Nous allons visiter le musée des décembristes très intéressant, histoire d’un coup d’état sous le tsar Alexandre III. C’est une belle maison en bois clair et reconstruite d’après l’époque (salon de musique...)

Les décembristes, après avoir purgé leur peine, sont tous repartis. Les familles avaient à l'époque suivi cet exil sibérien et Pouchkine leur était un fidèle supporter Les journaux français, interdits, ont été retrouvés sous les couches de papier peint. Nous faisons ensuite une brève incursion dans un monastère où sont enterrés quelques décembristes et rentrons.

Il y a des embouteillages et un tramway complètement antédiluvien. La neige est présente de novembre à avril. Nous prenons une bière avec Arnaud, qui dit qu’il y a émergence d’une classe moyenne, d’où quelques chantiers de construction et que la ville est tournée vers l’Asie. Sur les treks, il dit qu’en hiver c’est tellement d’extrêmes conditions qu’on ne peut emmener que des sportifs vraiment aguerris (- 30 sur le Baïkal à pied, en balade ?) Nous dînons chez notre hôtesse du poisson du baikal : l’omul, et d’une délicieuse purée de pomme de terres et nous croûtons comme des vieux. J’ai entre temps aperçu le mari : des cheveux blancs et le fils laid et couvert de boutons. Notre hôtesse n’est vraiment pas souriante. Demain départ à 7 h 10 pour Archane.