vendredi 30 novembre 2007

Avant tout : Le Voyage sur la carte

Avant propos:
Pour se rendre compte du voyage que nous avons réalisé, vous trouverez ci-dessus une carte qui montre les différentes étapes (en cliquant sur la carte, vous devriez la voir en plus grande).
La première, qui se déroule entre le 03 et le 07 septembre, commence à Moscou et se termine à Irkoustk et emprunte le transsibérien.
La seconde étape, qui se déroule entre le 13 et 15 septembre, repart de Irkoutsk jusqu'à Oulan Bator et emprunte le transsibérien puis le transmongolien.
La troisième étape, qui se déroule entre le 20 et 21 septembre, part de Oulan Bator pour rejoindre Pékin.
La dernière étape, en bonus, nous a permis d'aller voir la mer jaune à Tsing Tao (Ne cherchez pas, ce n'est pas sur la carte!)....
Bonne lecture! -Pat-

Samedi 01/09/2007

Départ à 6 h 30, le taxi arrive juste au moment où nous sortons sur le trottoir, just in time !

Direction Roissy… vol sans encombre jusqu’à Moscou. Nous trouvons dans l’avion deux vieilles dames qui avec Transtour vont prendre le Transsibérien durant 15 jours en s’arrêtant à Kazan, Lécatharinesbourg, Datong. Peut-être les reverra-t-on dans le train…

Arrivés à Moscou, nous prenons un taxi qui nous propose 105 dollars la course jusqu’à l’hôtel Cosmos. Pas de panique, n’importe qui peut être chauffeur en Russie, à condition de se mettre d’accord sur le prix. Convertis en roubles ça donne 2 500, ce qui est majoré de 1000 roubles par rapport à ce que m’avait indiqué Elena… Baptême des touristes !

Nous sommes dans la banlieue de Moscou, à côté du parc des Expositions et de la Tour de télévision, c’est drôle, j’avais visité ce parc en 1980… Notre hôtel est délicieusement kitsch, années 1970, en réalité début des années 1990, bref un reflet de la fin de l’ère soviétique, 1 700 chambres, 26 étages…

Belle vue sur Moscou qui est quand même une ville avec des espaces verts. Puis, nous filons à la station de métro Vdnh, direction Kitai Gorod faire la visite du quartier historique de Moscou. C’est le 1er septembre, les 860 ans de la ville, tout est bouclé et nous pouvons circuler à pied. Mélange de vieilles églises orthodoxes à bulbes dorés, d’architecture tsariste fin 19ème et de construction soviétique. Plein de sécurité partout…Nous tombons sur deux concerts : « Classique » sur la place rouge, l’autre « variété » vaguement branchée sur la Loubianka. L’ambiance est bon enfant. Avant nous passons un bon moment au Goum, centre commercial, devenu le temple des marques de luxe, russes et étrangères. Dans un des petits bars du goum, impossible de commander des bières… Alors qu’elles sont sur la carte, mystère et boule de gomme ! Nous nous rabattons sur des jus de fruits.

Il fait froid dehors et tout en nous coltinant toutes les barrières de sécurité qui quadrillent les rues, nous arrivons à un restau sympa appelé « mai mai » ("meuh meuh" en français), self service de plats russes : borch, salades et notre première bière russe, « the first » gahcaina, enfin !

Retour à l’hôtel en métro, il y a un monde fou dans le hall, nous faisons une incursion du côté du casino, il y a des tables de roulette électroniques : les Chinois jouent…

Nous rencontrons un français qui joue au billard avec une escorte girl, venu pour l’anniversaire de Moscou, bavard et assez flippé par le côté sécuritaire de la Russie !

Nous avons distingué tout un tas de sécurité : les noirs (brassard), les treillis gris, les treillis verts, les gris (Russie), les gris bariolé, les verts sapins, les verts bouteille, les civils avec parapluie, les tous noirs du métro…

jeudi 29 novembre 2007

Dimanche 02/09/2007

Grasse mat jusqu’à 9 h 30 puis petit déjeuner russkof avant de partir pour le Kremlin : œufs, pommes de terre, saucisses, fruits. A l'entré du Kremlin, on nous oblige à laisser nos sacs à la consigne, alors que d’autres passent sans encombre… Patrice prétend que c’est pour emmerder les touristes étrangers....

A l’intérieur du Kremlin, grand calme, c’est fliqué à mort… Un jeune garde siffle comme un malheureux dès qu’un clampin tente une traversée hors des clous ! Nous visitons les différentes églises, remplies d’icônes, écoutons cinq minutes d’un chœur orthodoxe particulièrement triste. Les icônes sont belles : saint Georges et le Dragon, certaines datent de l’époque d’André Roubleiv, on aperçoit les cercueils des fils d’Ivan le terrible. Nous zappons le palais des armures et après être sortis, prenons un café au soleil. Il fait bon, les gens se baladent détendus, nous tentons une incursion au musée d’histoire, mais pas de bol, il est fermé pour cause de fête.


Nous décidons d’aller au parc des expositions, situé en face de notre hôtel Cosmos. Il y a un monde fou, des concerts un peu partout.

Nous dînons dans une goguette, des brochettes hors de prix (3 OOO roubles !) mais typiquement russe. Les Russes à côté de notre table enfilent vodkas l’une après l’autre, en buvant cul sec. Je compte les bouteilles, une par personne ! Nous avons même un chanteur attitré ; quelques couples se mettent à danser.




On se balade dans ce vieux parc soviétique, en décrépitude complète. Splendeur et misère de l’ancien monde communiste. Retour à l’hôtel vers 10 h 30, toujours autant grouillant d’une foule cosmopolite.

Avant, nous sommes allés au Gastronom (petit supermarché ouvert 24h/24) acheter de l’eau qui s’avère pétillante… et des gâteaux. Nous les mangeons en regardant depuis notre chambre plusieurs feux d’artifice tirés sur Moscou. C’est chouette cette vue de nuit. Puis nous descendons dans l’hôtel, squattons les boutiques à touristes, matriochkas, en veux-tu en voilà… et finissons par trouver un magnéts Moscou et un porte –clefs. Globalement, c’est cher et nous ne trouvons pas de t-shirts sympa.

Nous passons au bowling, nous rendons compte que le night club est une boîte de strip-tease.

Nous décidons de prendre des vodkas au bar et sommes accostés par deux Tadjiks dont un qui se plaint de la cherté de la vie à Moscou et de l’hostilité des Moscovites. Un peu bourré, il nous laisse son adresse e-mail en nous proposant d’aller visite son pays, plein de montagnes, Patrice a l’air intéressé…

Dans le bar à côté, des chinois sont scotchés à leur ordinateur portable câblés wifi et pianotent sans discontinuer… Impressionnant !

mercredi 28 novembre 2007

Lundi 03/09/2007

Le petit déj est monstrueux, un monde fou et nous peinons à trouver de la place, qu’un chinois tente de nous piquer. Metro de Moscou : 15 roubles le ticket. Les noms des lignes sont différents aux stations de correspondance ce qui nous vaut quelques contresens sans importance.

Nous posons nos sacs à la consigne de l’hôtel et filons à Kitai Gorod puis remontons à pied jusqu’à l'église de Basile le bienheureux, la photographions et trouvons que nous avons eu notre dose d’icônes (ça me rappelle François et les temples…). Entrée au Goum où nous payons un café une fortune… J’ai le tort de demander un verre d’eau qui se concrétise par une bouteille d’eau suisse !

Nous tentons une sortie vers le musée d’histoire fermé chaque 1er lundi du mois…

Décidemment !


Nous allons voir l’église Saint Sauveur sur la Moscova. Belle vue du Kremlin, le temps est doux. Nous remontons sur l’Arbat, rue à touristes et novaia Arbat où nous découvrons de belles boutiques russes, hors de prix (400 euros la veste !) . Nous essayons de trouver des t-shirts sympas mais en vain. Nous déjeunons italien, voyons les peintres qui tirent le portrait comme à Montmartre, achetons des cartes postales et une charmante dame russe nous accompagne à la poste pour qu’on y achète des timbres.


Nous décidons de remonter à l’hôtel, prenons le train en sens inverse, et finissons par arriver… Nous récupérons nos sacs, et nous voilà partis pour la gare Yaroslavka que nous avions repéré la veille : identification des lieux et des ivrognes. Le metro est bondé, monstrueux, on dirait un jour de grève chez nous. Arrivés à la gare, nous prenons une bière dans un bouge infâme en face de la gare ; Je fais quelques courses, Patrice m’explique qu’on doit pouvoir repérer les bouteilles d’eau non frisante à la couleur du bouchon, on verra la prochaine fois si ça marche…

Nous attendons sur le quai, assis sur nos sacs, tels des moujiks… La gare est pauvre, du siècle dernier. Un groupe de vieux européens attendent sagement leur guide. Nous voilà dans le train, nous sommes avec Franz l’Autrichien et un jeune Danois, Jesper. A quatre, c’est rustique mais bon, ça va aller. La provodnista, sorte de chef de wagon, est typiquement russe : grosse et avec des dents en or. Nous démarrons, avons la bonne surprise d’avoir un petit dîner à 23 h 35 ; ensuite au plume, moi en haut, le grand blond en bas. On envoie un sms à Pierre : quittons Moscou en transsibérien, sans toi, éternels regrets…

mardi 27 novembre 2007

Mardi 04/09/2007

Debout à 9 H, nous sommes à Kirov, descendons sur le quai, je suis en pyjama, pas coiffée… Nous remontons en courant dans le train, une Provodnista d’un autre wagon nous remonte le marchepied, ouf, on a eu chaud ! le train n’attend pas

Petit déj avec du thé russe et petits gâteaux, le paysage est composé de conifères et d’isbas. Puis le train s'arrête : vente de produits de bouffe par de toutes petites babouchkas. Nous achetons des raisins et des pirojkis.


Nous remontons, mangeons un repas de poisson et navet servis par la Provodnitsa. Patrice se demande de quelle nationalité sont nos voisines et penche pour la Hollande. Le paysage est plutôt composé de pins et en fin de journée de bouleaux, ça donne envie de se promener. Après le déjeuner, nous allons boire une bière au bar et restons jusqu’au prochain arrêt, là achat de bière et de poulpes pour l'apéro ; ça n’a plus le charme de l’arrêt du matin avec les petites babouchkas et la pauvreté qu’on perçoit. La Russie de Poutine est décidemment bien surprenante, ce que nous traversons est rural, certains endroits, il n’y a même pas de route, que des chemins de terre. Les isbas sont quelquefois décorées mais pas toujours.

Les bières nous ont légèrement soulés, nous descendons sur le quai mais il n’y a plus que des vendeurs standards, qui proposent la même chose partout. Partie de cartes dans le compartiment avec la petite Suédoise du compartiment d’à côté, qui a l’air de bien connaître le poker… Je bouquine puis un de nos voisins russes vient chercher Patrice pour fumer, ce dernier dit qu’il ne fume pas, donc le Russe lui propose de boire un coup…


Je rejoins Patrice qui est parti boire avec les Russes. Nous trinquons à la fraternité entre les peuples avec Igor (mon âge) et Max (celui de Patrice), mon russe patine. Igor a travaillé à Baïkonour sur la construction de fusée, Max est policeman et va à Vladivostok. S’ensuivent une série de questions : d’où on vient, ce qu’on fait, comment est notre famille. Nous mangeons du poisson de Vladivostok, Igor vient de Tulem et a un joli sourire, il a 3 enfants, Max deux et une femme dont il a l’air très amoureux. Nous buvons de la vodka et nos deux collègues de train nous rejoignent. Puis arrive un Anglais qui va rejoindre son frère en Australie.

lundi 26 novembre 2007

Mercredi 05/09/2007

Je me réveille à 8 h, sens que le train a stoppé, je me souviens qu’il y a un arrêt, quand j’arrive pour descendre, le train repart! petit déj puis excursion au bar où j’écris tranquillement mon journal. Déjeuner à bord, Patrice est venu me récupérer puis nous arrivons à Omsk, arrêt court et sans intérêt ; il n’y a plus de babouchkas.

Nos collègues de train ont 24 et 25 ans respectivement, le Danois fait un voyage de 7 mois qui ne le fera rentrer qu’en février ; Puis nous remontons directement dans un wagon sur injonction d’une provodnista et ne rejoignons le nôtre que plus tard…Hier soir, un groupe de français est monté à bord, nous ne sommes plus les seuls. A côté de nous, des Italiens charmants : une dame voyage avec son fils, il a l’air de sacrément s’ennuyer…

J’ai ouvert les fenêtres du couloir, ça nous fait un peu d’air, ouf ! Hier, notre Provodnitsa était passée les fermer en criant très fort… Aujourd’hui, elle a l’air plus calme, Patrice dit qu’il a remarqué le long des voies ferrées des prostituées en talons aiguilles avec des verres de bière ! moi je n’ai vu qu’un groupe de poseurs de voie à la pause…avec des cantinières ! Comprenne qui pourra ! Le paysage de ce matin est différent, les maisons ont changé de forme, elles ont un toit plus pointu, ça a l’air moins pauvre..


En fait, en train, on prend le temps de regarder. Régulièrement les dames passent nous proposer des marchandises : bières, laines pour le lac Baïkal. Apparemment, nous avons été repérés comme clients sérieux depuis la beuverie d’hier soir avec les Russes…


Au bar, la Provodnitsa m’a laissée écrire tranquillement, elle voyait que j’étais occupée et n’est rien venue me proposer… !

Par la fenêtre, quelques chevaux, puis maintenant des vaches. Le paysage a changé, il y a plus de cultures et aussi quelques cimetières, moins de forêts, par contre de l’eau, des marécages.


Je comprends un peu le russe mais ai du mal à le parler et en réalité, le guide de conversation n’aide pas vraiment, un bon dictionnaire ferait mieux l’affaire. Les couleurs des arbres sont celles de l’été : vert.


Nous commençons une partie d’échecs, on a tout le temps nécessaire dans ce train…

Un arrêt nouveau, nous descendons prendre des glaces (il y avait les mêmes au Goum à Moscou mais à 17 roubles…). Patrice a décidé que c’est lui qui paye car il a remarqué que c’est comme ça que font les Russes. Auparavant, à l’arrêt de midi, je suis allée à l’avant du train et au moment de remonter, nous n’étions pas en face de notre wagon avec Franz et Jesper. Il nous a fallu quelque temps avant de pouvoir regagner le nôtre...


Nouvel arrêt et nous achetons à une babouchka des crêpes, des baies oranges et des petites pommes. Puis notre ami Max arrive et c’est de début des festivités, on commence par le ricard, assaisonné d’un peu de bière. Franz, qui a la tête dans le cul à cause du rhume monstrueux que lui a refilé Jasper, carbure au thé puis goutte un peu de ricard. L’apéritif est vraiment sympa, une nouvelle halte à Novosibirsk nous permet d’acheter de la bière, puis Jasper sort la vodka et là nous devenons vraiment très gais ! la provodnista vient nous engueuler !

Nous continuons à boire et raconter des bêtises porte fermée. Nous apprenons que les suédoises ne veulent pas nous rejoindre car elles ont vu Max torse nu hier soir, à mon sens, argument fallacieux !

Arrive un Hollandais, allumé, que j’ai croisé à la plateforme fumeur du wagon d’à côté, nous finissons la vodka et au lit.

dimanche 25 novembre 2007

Jeudi 06/09/2007

Ce matin c’est gueule de bois... Franz et moi avons vraiment mal dormi car il m’a refilé son rhume. Patrice me réveille car nous sommes à un arrêt. J’enfile mon pantalon par-dessus mon pyjama et nous descendons. Il fait gris à Krasnoiarsk mais pas froid. Le paysage a changé, c’est davantage vallonné et nous retrouvons la taïga. Des animaux, vaches, chèvres, chevaux, les arbres roussissent, les maisons ont des toits pointus, probablement à cause de la neige.

Je me suis pris une douche au verre, la fenêtre des chiottes ouverte, c’est supportable. Nous avons acheté du chocolat russe, il est léger et plein de bulles ! J’ai donné un aspegic à Franz qui dort comme un sonneur. Hier soir, Max a parlé de la guerre en Tchétchénie, on n’en saura pas plus, il a invité Patrice à venir à Vladivostok et pourquoi pas !


Nous avons aussi eu un beau coucher de soleil. C’est amusant mais dans ce train, les gens dorment beaucoup, à la sieste du matin ; Patrice a testé le café du bar, aux aurores, il semble que ça s’apparente à du café turc, donc différent du lyophilisé qu’on nous sert le matin. Toujours cette impression de pauvreté des maisons. Parfois, les elles sont peintes en bleu ou vert. Nous commençons à voir des couleurs automnales. Ca devient un peu plus rose. Partout des garages rouillés pour les voitures l’hiver. Cette fois, il pleut ! Patrice fait justement remarquer que depuis que nous avons des groupes de touristes dans le train, les haltes font un peu zoo. Nous achetons des pirojkis au chou et des mandarines à de petites babouchkas. Hier, frayeur ! notre Italienne pensait avoir perdu son fils à une halte, dieu merci, il était remonté dans le wagon d’à côté. Le chef de train m’a dit en passant : poezd ne jdaiot : le train n’attend pas… je pense qu’il y a déjà eu des malheureux restés sur le quai…


Ma crève augment et je sombre dans une torpeur semi-comateuse, telle que Franz, digne représentant de l’empire austro-hongrois, je pense qu’il ne fait pas loin de 2 mètres…


Le paysage change et on commence à percevoir des fougères russes ainsi que quelques arbres jaunes. C’est vraiment magnifique.


Ce soir, pas de jeu, ni de beuverie, nous sommes sages. Patrice est le seul à tenir encore le coup ! Arrivée à Irkoutsk à 2 heures du matin : 7 heures, heure locale. Nous sommes accueillis par une charmante jeune fille à la descente du train, qui nous emmène chez l’habitant, une maison de bois et de briques, gardée par un chien féroce. C’est moderne comme chez nous il y a trente ans, ça me rappelle Weimar après la chute du mur de Berlin… Décidemment, cette Russie n’est pas riche.


Nous prenons un bon petit déjeuner, rencontrons Arnaud, environ mon âge, qui fait du tourisme depuis 10 ans à Irkoutsk. Il part de la hausse des prix et du fait qu’on peut demander n’importe quoi sans vergogne. Dit que c’est beaucoup plus relâché du point de vue flic qu’à Moscou et qu’on est loin là…

samedi 24 novembre 2007

Vendredi 07/09/2007

Nous voilà partis à pied pour un tour de ville. C’est plutôt déglingué, avec un mélange de bâtiments de l’époque tsariste en pierre, des vieilles maisons en bois qui s’écroulent, des bâtiments soviétiques. On sent une atmosphère de province, décontractée. Notre guide nous balade dans deux églises, se signe abondamment, à l’envers et par trois fois. Nous arrivons dans une sorte de centre commercial, les rues sont en mauvais état mais il est vrai que pendant 6 mois, il fait moins 30.

Nous déjeunons dans un resto branché, de spécialités : borch, ravioli avec châpeaux, et pirojkis, varenie farçis à la cerise, c’est hyper lourd et calorique, bref typiquement russe…. Notre guide a 21 ans, sort juste de l’université des langues d’Irkoutsk, toue sa famille est d’ici, ils ne bougent pas et sont contents…

Il y a pas mal de clochards, on nous dit que ce sont des petits caucasiens, fréquemment souffre douleurs des russes nationalistes. La ville était encore aux mains de la mafia il y a 10 ans ; après l’arrivée au pouvoir de Poutine, le gouverneur s’est sauvé en avion avec toute sa famille. Aujourd’hui, il coule des jours paisibles en Australie…

Il y a 500 000 habitants et 30 000 étudiants. Pour entrer à la fac, il existe un examen difficile et ensuite les études sont gratuites. Il y a aussi une université pour étrangers, pleine de Chinois. Une fac pour gosses de riche avec des belles bagnoles devant. Nous voyons un mariage orthodoxe, dont la simple cérémonie a coûté 55 OOO roubles. Notre guide nous dit que ces jeunes sont sûrement des enfants de truands…

Il y a un énorme trafic avec la Chine, de bois (illégal), de voitures…

Beaucoup de voitures ont le volant à droite car ce sont des voitures japonaises mais on roule à gauche, dans un joyeux foutoir. Nous allons visiter le musée des décembristes très intéressant, histoire d’un coup d’état sous le tsar Alexandre III. C’est une belle maison en bois clair et reconstruite d’après l’époque (salon de musique...)

Les décembristes, après avoir purgé leur peine, sont tous repartis. Les familles avaient à l'époque suivi cet exil sibérien et Pouchkine leur était un fidèle supporter Les journaux français, interdits, ont été retrouvés sous les couches de papier peint. Nous faisons ensuite une brève incursion dans un monastère où sont enterrés quelques décembristes et rentrons.

Il y a des embouteillages et un tramway complètement antédiluvien. La neige est présente de novembre à avril. Nous prenons une bière avec Arnaud, qui dit qu’il y a émergence d’une classe moyenne, d’où quelques chantiers de construction et que la ville est tournée vers l’Asie. Sur les treks, il dit qu’en hiver c’est tellement d’extrêmes conditions qu’on ne peut emmener que des sportifs vraiment aguerris (- 30 sur le Baïkal à pied, en balade ?) Nous dînons chez notre hôtesse du poisson du baikal : l’omul, et d’une délicieuse purée de pomme de terres et nous croûtons comme des vieux. J’ai entre temps aperçu le mari : des cheveux blancs et le fils laid et couvert de boutons. Notre hôtesse n’est vraiment pas souriante. Demain départ à 7 h 10 pour Archane.

vendredi 23 novembre 2007

Samedi 08/09/2007

Ce matin, la maison a commencé à s’agiter vers 4 heures du matin (pour un coucher à 23 h 30). Un minibus, type Dolmus nous emmène à Archane, nous sommes 12 entassés dedans, ça tourne monstrueusement. Nous arrivons sur le Baïkal et piquons vers des plateaux à droite. Le temps est couvert, voire pluvieux, de temps en temps, il y a des animaux sur la route. Petites montagnes et taïga, nous voilà dans une petite maison en bois, comme celles que nous apercevions du train : chiens, poules, l’eau dehors… il y a même des cochons ! un chiotte dehors et pour récupérer l’eau des gouttières, une sorte de baril.


On se croit à une autre époque : la seule chose qu’il y ait, c’est l’électricité. Mais pas d’eau courante. Des grosses marmites cuisent sur des feux dehors : c’est la soupe des cochons. Nous partons nous promener dans la forêt poubelle, effectivement c’est régulièrement jonché de détritus, ils ne sont pas encore à l’ère du développement durable. On n’entend aucun oiseau à part les merles. Le mélange de bouleaux et de pins est typique.


Nous trouvons la source d’eau pétillante, plein de petites prières sur les arbres (ça me rappelle le Sichuan) et des marchands chinois, premiers cachemires et partout des mongols (bouriates ?) qui vendent des herbes. Nous montons voir les cascades, en fait asséchées, c’est sauvage et joli. Nous rentrons, faisons la sieste et allons au Bania qui est juste en face de l’enclos à cochon. On se fouette légèrement avec le rameau de bouleau, il fait vite très chaud et on sort au bout d’ ¼ d’heure. En fait, il convient de faire des pauses dehors et de re-rentrer dedans. C’est en tout cas très agréable et on a un super sentiment de bien être en sortant.


Dîner de raviolis, délicieuses tomates de jardin et gâteaux trop sucrés. Le vent s’est levé et la nuit est pleine d’étoiles comme je n’en ai jamais vu.

3 gros chiens aimables nous surveillent. Il y un petit garçon, mongol, qui s’appelle Colia, gentil comme tout. Les gens sont frustes, le monsieur a l’air d’un moujik bouriate, la dame, russe blanche ne sourit pas, en revanche, la mamie et Colia sont adorables.

jeudi 22 novembre 2007

Dimanche 09/09/2007

Grasse matinée, Il fait un temps magnifique, c’est vraiment un chouette endroit.
Nous allons nous balader, cherchons en vain un temple et finissons à la cascade. Nous achetons au retour des herbes chez une charmante dame : thé revigorant, ginseng pour Patrice et du thym pour son estomac. Déjeuner rapide (nous avions des crêpes au petit déjeuner) et nous voilà reparti à Irkoutsk. Dans notre mini bus, la moitié des passagers était déjà là à l’aller. Nous voyons un accidenté, apparemment en très mauvais était… La route est magnifique, steppes, isbas, montagnes et le soleil nous éclaire ce qui nous n’avons pas vu à l’aller. Nous crevons et là c’est l’occasion de discuter, un des jeunes déjà présents à l’aller demande si nous sommes mère et fils, je dis nous sommes amis, ça rigole car il traduit petit ami…

Lac Baïkal

Arrivée à Irkoutsk, notre guide nous attend, nous filons vers la maison, posons notre sac et repartons nous balader en ville. C’est la passagiata sur les bords de l’Angara, certaines femmes sont habillées comme pour aller en boîte, les jeunes ont des bières, les filles des boutons d’acnés sous leur fond de teint. Il règne une atmosphère nonchalante tout à fait agréable, certains petits groupes de jeune fille s’apprêtent à sortir pour la soirée, juchées sur des talons aiguilles impressionnants.
Patrice se fait draguer, c’est drôle !
Nous voyons un petit groupe de jeunes jouant aux échecs, un groupe de vieilles dames chantent accompagnées d’une guitare.

Retour à la maison et dîner avec Arnaud. En fait il accompagne un tournage de film avec le metteur en scène Nicolas Vanier qui prépare un docu tourné en Bouriatie ; il nous raconte, entre autres, qu'il a une jeune amie russe de 28 ans, nous explique le rite de la beuverie ; parle de Poutine et de l’allégeance des russes à ce dernier, du système d’enregistrement des habitations : qui est enregistré à Irkoutsk ne peut travailler qu’à irkoutsk ? Du fils de Nina qui ne fait rien et boit toute la journée.. De la soumission des Russes en général et en particulier. Nous laissons nos passeports qui doivent être visés à la police…

mercredi 21 novembre 2007

Lundi 10/09/2007

Gare routière de nouveau, nous partons pour l'île d'Olkhon, une route à travers la steppe, toute droite, je suis à côté du chauffeur qui m’engueule car je mets mes pieds sur le tableau de bord et que j’ouvre trop grand la fenêtre…

Au bout de 2 heures, nous tournons à gauche en direction du baikal. Traversons de magnifiques forêts, déjà colorées, nous sommes en région bouriate et avons passé un poste de contrôle. Par moment, la route n’est plus qu’une piste, nous nous arrêtons pour prendre des dames bouriates qui se signent à chaque lieu sacré. Arrivés au bac, nous retrouvons des français et autres touristes. Dans notre bus, Patrice a sympathisé avec une jeune allemande qui randonne et campe avec deux copains.


Nous passons le bac et arrivons à Koujir, après ½ heure de piste. On a l’impression d’être au far West car rien n’est goudronné. Nous trouvons facilement la maison de Nikita, accompagnés d’un couple de Singapour. Ca ressemble à un club mickey ou club Med, avec une cantine russe, des excursions, des animations. Nous avons du mal à faire comprendre à la réceptionniste que nous n‘avons rien à payer… toujours cette absence de sourire… notre chambre est cossue avec un chiotte privé, en sable… bien sûr, il n’y a pas d’eau courante, mais nous sommes habitués !


Nous partons nous balader, l’île est belle et la lumière aussi, je me baigne dans le baikal, l’eau est fraîche mais bonne et surtout d’une clarté limpide. Patrice se promène sur les rochers. Nous dînons et échappons au pianiste, animation prévue pour la soirée …

Demain, nous irons au cap Khoboy.

mardi 20 novembre 2007

Mardi 11/09/2007

RDV à 10 h pour le départ, l’organisation Nikita est au poil, les camions rangés en étoile. Ce sont d’anciens camions militaires, nous voilà partis pour le Nord de l’île avec des haltes, toutes commentées par notre chauffeur russe. Il y a un couple d’allemands : Christine et Tobbias, un Indien, un Russe triste et un jeune couple de Russes qui nous fait la traduction en anglais. Nous croisons plusieurs lieux de chamanisme, une usine de conserve de poisson qui a fermé pour cause d’ensablement.


Nous passons dans des trous énormes sur la piste ; au cap Khoboy, assez vertigineux, nous nous trouvons face au grand baikal, immense comme une mer. Il n’y a personne sur l’eau, pas un bateau, et pas de monde dans cette île qui fait 70 km de long. A déjeuner, les chauffeurs russes nous ont préparé sur un feu de bois, de la soupe de poisson.

Au retour, nous passons à côté d’une station météo et on nous propose de faire du cheval. Retour au camp à 18 h et nous partons dîner avec l’Indien et le jeune couple d’allemands. Elle est médecin, lui chercheur en chimie. L’Indien est douanier et raconte ses relations peu aimables avec les Russes : Ça le change de l'apparente affabilité de ses compatriotes !

Le jeune homme russe de l’excursion nous avait beaucoup posé de questions sur l’immigration, essentiellement en Europe, et avait du mal à comprendre que nous soyons une vraie passoire. Nous n’avons pas eu le temps de lui expliquer le pourquoi de l’immigration…

La soirée est animée avec l’Indien qui parle beaucoup, c’est son premier séjour en Europe et il vient d’Helsinki. Le temps n’a pas été aussi beau qu’hier mais bon…

lundi 19 novembre 2007

Mercredi 12/09/2007

Nous avons choisi la veille une randonnée à pied, encore une discussion avec la réceptionniste brune qui téléphone à Alexis pour être sûre que nous ne devons pas payer et nous voilà partis avec les charmants allemands. Après 1 heure de tape cul, nous voilà partis à pied, ça fait du bien ! Nous arrivons à bord du grand Baïkal de l’autre côté de l’île. On dirait la méditerranée, magnifique. Sibérie : couleurs d’enfer, paysages somptueux !

Nous retrouvons notre chauffeur pour le déjeuner de trappeur, soupe de poisson, tomates et concombres + petits gâteaux et thé délicieux.

La veille, j’ai ramassé des feuilles de toutes les couleurs pour faire un herbier. Les falaises du cap étaient assez vertigineuses. L’à on l’impression d’être presque intime, en petit nombre avec les Allemands. De retour chez Nikita, nous décidons d’aller nous baigner, Patrice emmène le savon.

Il fait froid, un couple de russes nous encourage à nous baigner, ce qui nous faisons avec grand plaisir, on se savonne et lave les cheveux… Je nage quelques brasses, arrive une française, adepte de chamanisme qui nous prend pour des russes mais non ! nous sommes bien des français qui nageons dans le baikal !

Après, comme on a froid, je suggère le bania ? et ok , nous ne le payons pas (200 roubles, quand même !) et attendons comme des cloches dans ce qui nous semble être le bon endroit… Au bout d’1/4 d’heure et comme rien ne chauffe, Patrice pense à ouvrir la porte de communication et c’est de l’autre côté qu’il fallait s’installer ! nous voilà dedans ! ouf ! chaleur d’enfer, ça nous pique les yeux tellement c’est chaud !Je suis allée chercher des bières que nous buvons dans cette fournaise, ce qui est fermement contre-indiqué…On y reste ½ heure, on a pris l’habitude depuis Archane…

La jeune Allemande Christina vient nous montrer leur hôtel à Pékin (Sanlitun), nous échangeons adresses, e-mail, peut-être se reverra-t-on ?


Vraiment Olkhon mérite à elle seule une semaine complète.


Finalement, l’organisation Nikita a le mérite de fonctionner, ce qui est plutôt bien compte tenu de la rudesse de l’environnement.. Nikita, lui-même est un monsieur d’une soixantaine d’années, à cheveux blancs, il y a au moins 30 à 50 personnes qui travaillent dans ce village, c’est bien rôdé. Pas d’eau courante mais l’électricité.

dimanche 18 novembre 2007

Jeudi 13/09/2007

Nous quittons Olkhone, tristes, c’est vraiment un endroit où on aurait souhaité rester plus longtemps. Sur le bac, un monsieur à l’air bouriate nous propose sa carte : chambres d'hôtes, pêche et balades... il a une jolie petite fille d’1 an appelée Katioucha. Nous avons hérité d'un chauffeur pêchu, qui s’arrange pour faire monter en premier notre minibus sur le bateau et descend de même. A bord, les journalistes russes qui ont fait le matin même un reportage chez Nikita. Nous faisons halte dans une sorte de Badgad café où nous mangeons des hots dogs, puis arrivons à Irkoutsk. En chemin, notre chauffeur s’est arrêté d'un coup, a traversé la route pour aller discuter avec un copain bouriate ou faire des affaires, on ne sait !


A l’arrivée à la gare routière, stupeur, notre guide boîte, elle s’est fait bouffer par le chien féroce … Arnaud est furieux, dit qu’il faut faire piquer ce clebs, qu’il a fallu payer le vétérinaire…nous apprenons que c'est en fait le chien de la soeur de notre logeuse, qui habite le rez de chaussée de la maison et ne dessoule pas de la journée...

Nos posons nos sacs et partons pour une dernière balade sur l’Angara : glaces et provisions de vodkas + bières ; Nous rentrons à la « maison », sans chien cette fois et trouvons trois français en partance pour un trek extraordinaire au Nord du Baïkal. Arnaud nous montre des photos du repérage fait avec Alexis, c’est à se pâmer, en fait ils vont faire porter les sacs à dos par des rennes… tous sauf un, sont des « addicts » de la Sibérie, hiver comme été. Nous dînons tous ensemble, puis Alexis vient nous chercher, c’est un grand gaillard, extrêmement sympathique. Il est accompagné de son fils Daniel ; Le train nous attend avec cette fois des provodnitsas mongoles. Notre comparse de compartiment est un jeune Suédois à nationalité hollandaise.

samedi 17 novembre 2007

Vendredi 14/09/2007

Présentement, nous sommes stockés à la frontière russe depuis 3 heures… avons discuté avec un des quatre Danois qui font un voyage de 7 semaines jusqu’à la Tasmanie. Ils sont tous habillés du même t-shirt rouge et ont une cinquantaine d’années. Il y a en un géant dont je pense qu’il doit se plier en deux pour tenir dans la couchette…



A côté, de nous, quatre dames danoises, plus loin trois français dont un fait une coopération vsne à Moscou depuis 1 an et demi. Ils viennent d’Olkhon où ils ont fait du vélo, ils étaient comme nous chez Nikita, sympas. Ce matin, nous avons traversé la steppe et longé un grand lac, ces sont des paysages vraiment différents de ceux qu’on avait dans notre première partie de voyage. Nous récupérons des roubles auprès des français pour faire des courses de bouffe car il n’y a pas de wagon-restaurant à bord de notre train. En tout, nous restons 5 heures à la frontière russe, nos provodnistas, une fois ça passé, nous font ranger des cageots de fruits dans notre compartiment…un petit trafic ! Pour tromper l’attente, nous commençons une partie de tarot avec the frenchies ; mais pendant la douane, rien à faire ! Il faut remonter à bord et tout est bouclé !

Les Français : Matthieu, Pierre et Yann ; ils ont l’air stressés par le passage des frontières, nous pas du tout !. La frontière mongole est plus rapide à passer, juste 1 heure et on retrouve sur le quai le bordel chinois, adieu les Russes aux yeux clairs, bonjour les yeux bridés.

jeudi 15 novembre 2007

Samedi 15/09/2007

Arrivée à Oulan Bator à 7 h 30 ; nous avions compris midi...

Mouki, notre guide nous attend à la sortie du train, 25 ans, elle a passé 6 ans à Cuba et se sert d’un petit dictionnaire franco-espagnol pour traduire avec peu de succès.Nous avons une grosse voiture noire et un chauffeur aimable.

Nous sommes logés dans un petit appartement, que notre logeuse nous abandonne avec les clefs. La cage d’escalier est dégoûtante, jonchée de détritus.

Oulan bator est plutôt moche, mélange de lotissements luxueux et de vieux bâtiments soviétiques… il y a une poussière épouvantable et une grosse pollution.




Visite le matin du temple Doijin, qui abrite une collection de masques impressionnants. Notre guide est à peu près nulle en bouddhisme mais raconte que c’est le seul temple qui n’a pas été détruit en 1937 car c’était déjà un musée. A cette époque, tous les lamas ont été assassinés. Il y a des bouddhas du 17ème et 18ème siècle. Nous visitons ensuite le monastère Gandhir, le plus grand de toute la Mongolie ; Moulins à prières, pèlerins en costume traditionnel mongol : longs manteaux assortis de bottes pour les messieurs, robes longues pour les dames, apprentis bonze. Il ne manque rien et un très grand bouddha de 26 mètres de haut; Je fais mon vœu à l’arbre sacré… Ce monastère a été dévasté en 1938 et reconstruit en 1996, haut lieu de dévotion et de prière. Notre guide est charmante mais je pense peu cultivée. Nous trouvons des petits vendeurs de graine devant le temple, des enfants à la limite de la mendicité...

A midi, déjeuner succulent dans un lieu branché avec grillade sur plaque géante et sauces extraordinaires. Je goûte les raviolis au mouton trop gras à mon goût.

Puis nous partons faire du shopping cachemire, nous avons fait plusieurs boutiques, ils sont deux fois moins chers qu’en France et les vendeurs sont aimables. Nous visitons au dernier étage du grand magasin d'Oulan Bator, sorte de galeries Lafayette, un rayon de souvenirs avec des bottes mongols superbes, des chapkas aussi, des peintures (100 euros l’une), une vraie caverne d’Ali baba. Quand nous rentrons du shopping, la cage d’escalier est propre… le ménage a été fait ! Je fais un tour au supermarché et découvre qu'il y a en bas de chez nous un petit marché de producteurs, mais uniquement de légumes.

Retour à la maison, nous sirotons des bières en regardant la TV, écrivons nos cartes puis pic niquons avant de sortir faire un tour. Il y a un feu d’artifice devant le palais du gouverneur et un concert pop. Décidemment, nous suivons les fêtes ! Nous prenons un verre dans un fast-food mongol : thé mongol salé et avec du lait pour moi (c’est vraiment pas bon !), jus de fruit pour Patrice.

mercredi 14 novembre 2007

Dimanche 16/09/2007

Lever 7 heures, nous levons le camp vers 8 h 45 après avoir vu notre logeuse qui attend d’autres touristes. Nous partons pour le monastère de Monzushir où en théorie, des tentes nous attendent, manque de bol, il n’y a plus de place ! C’est dommage car ça avait l’air sympa et il y avait des Russes avec qui on aurait pu faire la fête. Nous visitons les ruines du monastère, tout le monde a été massacré en 1937, c’est impressionnant. Cela correspond à la main mise de l'URSS sur le pays. Partout dans la steppe, des troupeaux de chevaux, vaches et les yourtes des éleveurs. Nous atterrissons dans un camp pour Japonais, yourtes impeccables, chiottes et douches aussi, limite déprimant !

Nous déjeunons à quatre avec notre chauffeur et notre guide puis partons faire la sieste avant de monter sur la montagne. Le désert de Gobi est à 500 km de distance ; je dois avouer que cette Mongolie me plait moyennement… Balade glaciale mais nous rencontrons trois petits enfants charmants. Je rentre prendre un thé, ressort me promener, me mets sous la couette car il fait bien chaud du fait qu’on ait allumé le poêle à bois. Dîner à quatre de nouveau, on discute un peu mais c’est difficile car le Français de Mouki est plus qu’hésitant.

mardi 13 novembre 2007

Lundi 17/09/2007

Nous partons pour le parc Gorki, repassons à Oulan Bator à la poste pour que je téléphone à Romain, bien évidemment ça ne marche pas donc je me rabats sur le net. Ouf ! Ça passe ! Nous faisons route vers le parc Gorki qui s’avère être magnifique. Nous nous arrêtons auprès d’une rivière à arbres jaunes (des bouleaux ?) Puis gagnons un cirque rempli de camps de touristes. Sauf que nous sommes pour le moment, les seuls touristes ! Avec quasi huit personnes pour nous servir. Déjeuner de spécialités puis nous partons à cheval, ce qui s’avère être tout à fait agréable. Nous goutons chez un éleveur : 60 chevaux, une quarantaine de bœufs, des chèvres et des yacks… l’aménagement de la yourte est traditionnel : lits disposés autour, meubles peints. Nous mangeons du lait de jument, des beignets et du beurre, pas mauvais du tout. C’est vraiment plaisant ce cheval. Nous rentrons très contents et partons faire une balade sur la crête au-dessus du camp, on dirait un paysage de western, c’est vraiment beau.


Le soir, dîner, de « chinoises » nouilles sautées puis nous jouons aux osselets, une sorte de jeux de dés mais avec des os de chameau, mouton et cheval. Chaque fois, c’est Mouki qui gagne ! 10 h 30, aux plumes, avec le poêle rempli à fond, on a très chaud d’un coup puis après ça passe. La serveuse nous prévient qu’elle passera demain à 6 heures pour le recharger.